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Équitabilité - Rencontre de l'économie et du social
Interviewé
Emploi
Rapport financier
Attractivité du territoire
Acclamant Groupe diversifié
Acceptabilité sociale

L'acceptabilité sociale est l' "assentiment de la population à un projet ou à une décision résultant du jugement collectif que ce projet ou cette décision est supérieur(e) aux alternatives connues, incluant le statut quo".

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SOS Forêt Pyrénées​

 

"Chacun imaginera aisément l'impact négatif d'une augmentation du nombre de coupes dans le piémont Pyrénéen et le risque en termes d'acceptabilité sociale (aspect paysager, usage social de la forêt pour la randonnée, la chasse, etc.)"

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Touche Pas à Ma Forêt​

 

Le collectif dénonce un projet descendant, élaboré à huit clos, sans concertation réelle des élu.e.s et des citoyen.ne.s du territoire en amont de la sélection du prestataire. 

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Des citoyen.ne.s, syndicats et élu.e.s se sont mobilisé.e.s pour demander des garanties sur les informations avancées et manifestent leur désapprobation, aussi bien sur le fond que sur la forme. La progression du projet s'en est vue ralentie, ce qui ouvre de nouvelles arènes pour les opposant.e.s. 

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Le collectif d'opposition prépare un projet alternatif, à proposer aux acteur.trice.s institutionnel.le.s, projet qui place la réflexion collective au coeur du débat, et défend le modèle de gestion intégrative et multifonctionnelle des forêts. Cette approche concilie, dans un même espace, la conservation de la biodiversité et la production de bois.

Groupe Florian

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Le groupe Florian se présente comme une "entreprise sérieuse" au "management familial" qui jouit de plus de quarante-cinq ans d'expérience. Grâce à ses dix-sept scieries réparties dans différents pays d'Europe, le groupe figure parmi les principaux.ales acteur.trice.s du marché du bois italien. Il dispose également de plusieurs certifications, mises en avant comme un gage de la qualité de sa gestion des forêts.

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Le projet doit entraîner la création de vingt-cinq emplois directs ainsi que plus d'une centaine d'emplois indirects sur le territoire.

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Touche Pas à Ma Forêt

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Les opposant.e.s déplorent une vision court-termiste (vision à quinze ans) et une perte des savoir-faire des métiers du bois. 

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L'opposition met en avant l'importance de la valorisation des métiers de la filière bois régionale, face à la proposition de l'industriel italien de créer des "emplois". Sémantiquement, ce terme est jugé très neutre et bien moins spécifique à la situation particulière du territoire. Le collectif défend l'idée qu'il est essentiel d'associer l'ensemble des professionnel.le.s de la filière dans la réflexion autour du projet pour leur expertise et faire remonter les besoins de formations aux métiers de la filière.

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Des réserves sont émises quant à la possibilité d'exercer un management "familial" étant donné l'échelle d'action internationale du groupe. Au contraire, ce fonctionnement est perçu comme trop éloigné de l'humain (avec un fonctionnement automatisé), du territoire de Lannemezan et de sa réalité plus complexe, qui dépasse la question des emplois. 

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CGT Forêt

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"Le prétexte emploi est dans le même temps rapidement balayé car il est aisé de comparer les ratios actuels dans les scieries de la région pour se rendre compte de la supercherie avancée par les élus (une scierie locale valorisant environ 50 000 m3 emploie environ quarante salariés, Florian propose d'en employer six pour un volume de 250 000 m3)" - Extrait du communiqué du secrétaire régional CGT Forêt Midi Pyrénées (mai 2020) 

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SOS Forêt Pyrénées

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"Il n'y a aujourd'hui aucune garantie que les projets de formations des bûcherons et débardeurs proposés soient suffisants en termes de calendrier et de quantité de personnes formées. Les premiers "emplois locaux" miroités seraient alors très certainement issus de main d'oeuvre étrangère avec des conséquences sociales et de sécurité malheureusement réputées comme insuffisantes." - Extrait du dossier argumentaire et analyse du projet Florian (octobre 2020)

Région Occitanie​

 

La forêt est vue comme un atout majeur du développement économique de la région. La Région Occitanie s'intéresse tout particulièrement à la valorisation des territoires ruraux et de montagne. 

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La filière forêt-bois est une filière d'avenir sur laquelle la Région doit s'appuyer pour répondre aux grands enjeux de demain. Le potentiel de développement de la filière dans son intégralité (de l'amont à l'aval) est important : déjà 8 000 entreprises, 32 000 emplois, et un chiffre d'affaires de 5 milliards d'euros. 

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SOS Forêt Pyrénées​

 

"Le seul projet d'installation de la scierie est estimé, jusqu'à présent, à 11 millions d'euros - environ 24 millions avec toutes les structures périphériques (entreprises d'exploitation, centrale de cogénération, ...). Sur les 11 millions, 60 % seraient du financement public, et la minorité pour l'investissement privé. Pour son installation, la majorité de l'investissement (le terrain et la création de l'usine) serait financée par l'argent public (notamment via le Conseil Régional Occitanie), Florian amenant les machines. Vu le niveau de risque et d'incertitude sur l'approvisionnement de ce projet, en cas de départ "prématuré" de ce groupe, ce serait une future et luxueuse friche industrielle qui resterait sur les bras de la collectivité" - Extrait du dossier argumentaire et analyse du projet Florian (cotobre 2020)

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De plus, il est à craindre que le groupe Florian se retrouve de fait en situation de monopole sur la chaîne des Pyrénées.

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CGT Forêt​

 

Pour bâtir une filière bois solide et pérenne, il est nécessaire d'investir en faveur du tissu industriel qui s'appuie sur de petites et moyennes unités de première transformation, situées au plus près de la ressource et adapatées à celle-ci. 

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Touche Pas à Ma Forêt​

 

Le projet porté par le groupe Florian exerce une pression supplémentaire sur le secteur et concurrence les scieries déjà implantées sur le territoire.

Différentes échelles de réflexion

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Échelle internationale : le groupe Florian est implanté dans plusieurs pays européens.​

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Échelle nationale : le Ministère de l'Agriculture porte une politique nationale de développement industriel de la sylviculture. 

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Échelle régionale : la Région Occitanie se fait le relais de la stratégie nationale par des appels à manifestation d'intérêt, pour encourager des projets dans la filière bois. 

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Échelle locale : premier niveau d'expression des acteur.trice.s opposé.e.s au projet, qui considèrent cette échelle comme étant la plus pertinente pour proposer un projet correspondant à la réalité du territoire.

"Vu la façon dont est envisagé le projet, je crains que l'industriel ne s'en aille au bout de cinq à six ans avec ses machines quand il s'apercevra que la forêt ne fournit pas assez de volumes. L'investissement serait donc à fonds perdus avec en plus une dégradation de la forêts"

 

- Olivier Clément-Bollée, EELV

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